Les pâtes font sans aucun doute partie de notre vie quotidienne. Mais leur culture et leur fabrication ont-elles un impact important sur l’environnement ? On a réfléchi pour vous à l’empreinte carbone des pâtes.
Empreinte carbone pâtes : c’est du lourd ?
On vous spoile directement : les pâtes, c’est un produit plutôt respectueux de l’environnement ! Bien sûr, de nombreux critères sont à prendre en compte, mais le mode de production et de fabrication des pâtes produit relativement peu de C02.
Comment mesure-t-on l’impact carbone des pâtes ?
L’empreinte carbone d’un aliment peut être mesurée grâce à différents outils. l’Eco-Score est l’un des calculateurs carbone les plus complets, et les plus accessibles. Il calcule, sur la base de l’analyse de cycle de vie d’un produit, sa “note carbone”.
Comme son cousin le NutriScore, il évalue ainsi un produit de A à E, A étant la meilleure évaluation.
Il prend en compte la culture, la fabrication, le stockage, le transport et l’emballage des produits alimentaires.
Culture des pâtes : l’agriculture, émetteur ou capteur de CO2 ?
Les pâtes sont constituées de blé… et d’eau. En termes de production, c’est donc du côté de la culture du blé qu’il faut chercher les émissions de CO2.
En réalité, la culture du blé en tant que telle n’émet pas de carbone, mais au contraire, elle en capte. D’après l’Arvalis, l’Institut du Végétal, “un hectare de blé ou de maïs capte 4 à 8 fois plus de CO2 qu’il n’en est émis pour le produire.”
Une autre étude du CNRS montre que la culture du blé permet de séquestrer “jusqu’à 1 gramme de carbone par litre d’eau consommé”.
Il ne faut cependant pas oublier que la culture du blé est la 4ème culture la plus consommatrice de pesticides, issus des énergies fossiles et qui impactent les eaux et les sols.
L’idéal est donc de préférer du blé issu de l’agro-écologie, qui oeuvre à préserver les sols et la biodiversité. L’agriculture de conservation des sols est la forme d’agriculture qui capte le plus de carbone, et c’est celle que nous pratiquons chez Papote!
Production des pâtes : quels postes d’émissions ?
Passons à présent à la production. Le blé est transporté jusqu’au moulin, moulu, la farine est mouillée puis façonnée. Autant de process qui nécessitent de l’énergie, ainsi que des machines pour mener à bien toutes ces étapes.
L’une des étapes qui demande sans doute le plus d’énergie, dans la fabrication des pâtes, est celle du séchage. Chez Papote, afin d’obtenir des pâtes artisanales de qualité, nos spaghetti et autres penne rigate sont séchées à basse température pendant près d’une journée. Le séchoir à pâtes consomme 21 kWh en moyenne ; ce n’est pas un gouffre énergétique, mais c’est non négligeable.
Emballage des pâtes et transports : des postes d’émission à ne pas négliger
En ce qui concerne l’emballage, tout dépend si vos pâtes sont conditionnées sous plastique ou dans des boîtes carton.
Le plastique va peser plus lourd en termes d’émissions de CO2, et de fin de vie, car le plastique léger qui constitue souvent l’emballage des pâtes est généralement incinéré. Le carton est, lui, recyclable. D’après la plateforme Greenly, “tout au long de sa durée de vie, un emballage carton va produire 15 grammes d’équivalent CO2. C’est quatre fois moins qu’un emballage plastique traditionnel”.
En termes de transport, les pâtes sont généralement transportées par camion. Plus elles parcourent peu de kilomètres entre le lieu de production et de consommation, plus l’empreinte carbone du transport des pâtes sera faible. Un travail de relocalisation important est à faire, en sachant que la France exporte 53% de son blé dur et importe 63% de sa consommation de pâtes…
Le bilan carbone des pâtes
Sur tout le long de sa durée de vie, la production d’un kilo de pâtes rejette 1,72 kilos de CO2 (source : Agribalyse). Le riz en émet par exemple 2,16 kilos. En termes de consommation d’eau, les pâtes sont également plus éco-responsables que le riz : la production d’un kilo de pâtes nécessiterait 20 fois moins d’eau que celle du riz (soit 720 litres d’eau).
D’après le site Open Food Facts, les pâtes alimentaires possèdent un Eco-Score plutôt correct. Elles sont généralement classées B. Plus rarement, elles sont catégorisées A ou C.
L’Eco-Score calcule selon l’Analyse du Cycle de Vie du produit, mais également selon un système de bonus-malus : les produits issus de l’agriculture biologique, ainsi que les produits dont les matières premières sont d’origine locale, possèdent un bonus qui “améliore” leur notation. Les pâtes bio sont ainsi dotées d’un bonus de +15 pour le mode de production.
Comment faire baisser l’empreinte carbone des pâtes ?
Il existe de nombreux moyens de faire baisser l’empreinte carbone des pâtes, de la production à la consommation.
Culture du blé et provenance : on préfère des pâtes fabriquées en France
On l’a dit, il est préférable d’utiliser du blé issu de l’agro-écologie pour des pâtes éco-friendly. En règle générale, les pâtes que l’on consomme en France sont produites à partir de blé dur italien ou français. On préfère acheter des pâtes artisanales françaises, transformées localement avec du blé dur français !
On évite ainsi que le produit parcourt de nombreux kilomètres de la graine à l’assiette, en regroupant dans la même zone géographique la production, la meunerie et la transformation.
Les pâtes artisanales Papote sont issues d’un blé cultivé en agro-écologie en Champagne-Ardennes et moulu dans la région. Et nos pâtes sont transformées à la ferme !
Emballage : on préfère le carton
D’après Agribalyse, l’emballage “pèse” 6,7% du poids carbone d’un kilo de pâtes. Un poids léger donc, mais sur lequel, en tant que consommateur, on peut avoir facilement un impact. On préfère donc un paquet de pâtes avec un emballage carton, que l’on n’oubliera pas de recycler. On peut aussi se tourner vers les pâtes en vrac, avec pas ou très peu d’emballage.
Accompagnement pâtes : quel impact ?
Bien entendu, l’empreinte carbone des pâtes aura beaucoup à voir avec l’accompagnement de celles-ci. On mange rarement des pâtes cuites à l’eau nature ! Si on les accompagne d’une pièce de boeuf ou de jambon, ou d’une sauce bolognaise, notre impact carbone sera bien plus important.
On prèfère donc les bolognaises végétales, les coulis de tomate (encore mieux s’ils sont maison), plutôt que les préparations carnées, très gourmandes en C02.
Et pour se faire plaisir niveau calories, on opte pour les pâtes au pesto plutôt que les tagliatelle à la carbonara, par exemple !
Conclusion. Consomm’acteurs soucieux de votre empreinte carbone, n’hésitez pas à manger des pâtes ! Préférez des pâtes artisanales françaises, qui possèderont un impact carbone moindre que les pâtes italiennes par exemple. Et préférez un accompagnement pâtes à base de légumes secs ou frais, locaux et de saison !