Agir pour l’environnement tous les jours, c’est possible à travers le contenu de son assiette. Réduire son empreinte carbone passe par l’alimentation : voici quelques pistes.
Une alimentation bas carbone, mode d’emploi
« On vote trois fois par jour avec son assiette », image Pierre Rabhi : bien manger, c’est un acte citoyen au quotidien. Tant mieux, car cela rime aussi avec santé et plaisir. Mais comment agir concrètement ?
Le poids environnemental de notre assiette
A titre individuel, l’alimentation représente notre quatrième poste d’émissions de CO2, soit 8.430 kg équivalent CO2 par an pour une famille française lambda (après l’argent, le transport et le logement). Notre alimentation pèse sur l’environnement à travers plusieurs aspects : la quantité de ressources, de pétrole et d’eau nécessaire pour fabriquer les aliments, le transport de ceux-ci, l’emballage et la conservation, et le gaspillage alimentaire en fin de course.
L’empreinte zéro n’existe pas : qui dit alimentation dit empreinte carbone.
Mieux manger pour réduire son empreinte carbone
Changer son alimentation pour réduire son empreinte carbone, c’est pourtant l’une des façons les plus faciles et les plus agréables d’agir. Il s’agit de réfléchir à l’ensemble du cycle de vie de ses aliments et de consommer différemment…. Mais comment ? Pas si simple à décoder !
Une attention très particulière au produit
- L’origine. Mieux vaut consommer des produits qui n’ont pas fait le tour du globe. Alors on mange plutôt un bon morceau de bœuf du village voisin, plutôt qu’un avocat du Pérou mûr à point, qui a voyagé en avion. On privilégie les produits de saison, ou transformés localement.
- Le mode d’agriculture. Comment appréhender l’impact écologique de l’agriculture ? Y a-t-il une méthode agricole meilleure qu’une autre ? Question complexe à laquelle nous allons répondre par ce que l’on connait ! En effet, plusieurs choses impactent l’empreinte carbone en agriculture : les passages de tracteurs, le travail du sol, les couverts végétaux.
Chez Papote, pour le blé nécessaire à la fabrication de nos pâtes artisanales, on a choisi :
- De couvrir les sols, pour permettre la captation de carbone. On contribue ainsi à lutter contre les gaz à effet de serre ;
- Arrêter le travail du sol. Pour privilégier la vie du sol, et diminuer de moitié notre consommation de carburant.
- L’ensemble des méthodes agro-écologiques, nous permettent de réduire également nos intrants, et donc notre dépendance aux apports extérieurs.
Les modes de distribution : du producteur jusqu’au client
Quel est le circuit le plus adapté pour nos produits ? Encore une équation compliquée :
- Consommer local permet d’assurer un cheminement plus court des produits. Mais on est parfois obligé de multiplier les points de distribution pour réunir tous nos besoins.
- En réunissant tout sous son toit, la grande distribution massifie et s’organise pour optimiser sa logistique. De votre côté, vous trouvez tout dans un seul endroit. Quand on fait ses courses en supermarché, on privilégie les produits locaux et issus de filières « direct producteurs ».
Nos choix de consommateurs
Privilégier les produits de saison
On favorise les fruits et légumes de saison et produits localement plutôt que ceux importés. Les fraises françaises au printemps, c’est bien meilleur ! Mais on n’oublie pas que certaines récoltes n’ont lieu qu’une fois dans l’année, et qu’il existe des techniques de conservation (qui ne datent pas d’hier !), qui nous permettent de manger des haricots verts en hiver et de la fraise sur nos tartines en toute saison sans aller en chercher dans une autre hémisphère…
Diminuer le gaspillage alimentaire
On s’engage pour la réduction du gaspillage alimentaire en agissant dès l’achat, en achetant avec parcimonie, en cuisinant ses restes et en consommant les produits avant leur date de péremption (voire après pour les produits d’épicerie !)
Moins de viande ?
On est d’accord pour dire : moins mais mieux ! Certes un bœuf émet plus de CO2 qu’une laitue… Mais comme toujours, il ne faut pas oublier de regarder la photo dans son ensemble. L’élevage permet de fertiliser les fermes en direct, évitant les apports extérieurs et est également essentiel à l’entretien de nos paysages. Alors, chez nous, on mange un peu moins de viande, mais on fait attention à sa qualité et au nombre de kilomètres qu’elle a parcouru.
Manger plus écolo : comment faire au quotidien ?
Pas forcément facile tous les jours de changer son alimentation. Allez-y petit à petit ! C’est avant tout une question de bon sens, manger de saison, en proximité, à un prix juste pour valoriser le travail de ceux qui nous nourrissent. Mais une alimentation plus durable, c’est une source de satisfaction immense, et également de meilleure santé.
Manger bio, local… Ca coûte plus cher ?
C’est souvent l’un des freins à la consommation responsable : le prix ! En effet, bien souvent, les produits fermiers ou bio sont plus chers que les aliments industriels. Il y a des explications à cela : produire de manière écologique nécessite parfois plus de main-d’œuvre qu’en agriculture conventionnelle. La transformation à la ferme est également une source d’investissements conséquents pour les agriculteurs qui doivent investir dans des machines et des mises aux normes coûteuses.
Une transformation à la ferme, comme pour nos pâtes artisanales, est plus longue et plus coûteuse que dans l’industrie, car elle inclut souvent un travail à la main (donc des produits de meilleure qualité !)
Considérez le prix que vous payez pour manger écolo comme un soutien à son territoire : vous soutenez l’emploi local, les paysans et vous agissez pour votre santé et celle de vos enfants. Et vous ferez des économies sur d’autres postes de dépenses, comme l’achat de viande et la réduction du gaspillage alimentaire.
Les pâtes artisanales, c’est eco-friendly !
Les pâtes rentrent complètement dans le cadre d’une alimentation bas carbone, d’autant plus lorsqu’il s’agit de pâtes artisanales françaises. Les pâtes sont de la famille des féculents, une source de sucres lents non négligeable car elle apporte de l’énergie sur la durée. Elles s’adaptent à tous les régimes (sauf sans gluten) et entrent dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
On privilégie des pâtes bio ou produites localement, issues d’une agriculture durable. On favorise également le vrac ou les emballages carton pour moins de déchets. Enfin, on cuisine le juste poids de pâtes pour éviter de jeter la moitié de la casserole !